Dans une société où la prise en compte de la santé mentale et émotionnelle prend une place de plus en plus significative, il est crucial de comprendre l’impact de certaines blessures intérieures sur notre vie d’adulte. Connues sous le nom de « blessures de l’âme », ces traumatismes existentiels ont une influence majeure sur notre manière de gérer nos émotions et sur notre personnalité. Découvrons ensemble comment identifier et comprendre ces blessures émotionnelles pour les surmonter.
D’où viennent les blessures de l’âme ?
Le concept des blessures de l’âme a été introduit pour la première fois par le psychiatre américain Jonh Pierrakos, avant d’être approfondi et popularisé par la thérapeute canadienne Lise Bourbeau. Ces blessures, qui sont le reflet de traumatismes particulièrement intenses et profonds, proviennent généralement d’événements divers survenus dès l’enfance. Elles sont souvent causées par les figures parentales et affectent profondément notre gestion des émotions et notre comportement, souvent de manière inconsciente. Ces blessures peuvent marquer notre existence et orienter notre parcours de vie, en influençant nos choix, nos relations et notre perception de nous-mêmes.
Il est important de noter que chaque individu porte au moins trois de ces blessures de l’âme, bien qu’une blessure puisse se révéler plus dominante que les autres. Cette blessure dominante peut alors colorer notre perception du monde et influencer grandement notre réaction face aux situations et aux défis de la vie. Pour nous protéger de la douleur de ces blessures, nous mettons en place un « masque », un comportement protecteur conçu pour nous aider à cacher nos blessures et à survivre au monde extérieur. Bien que ce masque puisse sembler utile à court terme, il peut entraver notre développement personnel à long terme, et complexifier nos interactions avec les autres, en nous empêchant d’exprimer et de vivre pleinement nos émotions.
Explorons maintenant en détail ces cinq blessures de l’âme, leur origine, leur manifestation et l’impact qu’elles peuvent avoir sur nos vies. Leur compréhension peut être une première étape vers la guérison, et nous permettre de briser les chaînes de ces anciens traumas pour vivre une vie plus saine et authentique.
- Le rejet :
Le sentiment de rejet peut prendre forme dès la première année de vie, une période où l’enfant est extrêmement vulnérable et a un besoin fondamental d’être accepté et désiré par ses parents. Cette blessure se manifeste par un sentiment de ne pas être apprécié ou reconnu. Pour survivre à cette douloureuse expérience, la personne tente de se blinder contre toute forme de rejet, notamment en adoptant des comportements d’isolement et en évitant tout risque d’attachement émotionnel. Par ailleurs, ces individus ont tendance à se dévaloriser, à être extrêmement critiques envers eux-mêmes et à se construire un monde idéal, loin de la réalité, comme mécanisme de défense.
- L’abandon :
L’abandon se manifeste généralement lorsque l’enfant se sent délaissé ou ignoré par ses parents. Ces derniers peuvent être émotionnellement distants, physiquement absents ou simplement manquer d’autorité, ce qui peut engendrer un sentiment d’insécurité chez l’enfant. Pour compenser ce vide, les individus ayant souffert d’abandon tendent à rechercher continuellement l’attention et l’approbation des autres. Ils peuvent également développer une peur profonde de la solitude et une anxiété face à l’avenir, souvent associée à un sentiment d’insécurité et à un manque d’autonomie.
- L’humiliation :
L’humiliation est une blessure qui peut se manifester très tôt dans la vie de l’enfant, lorsque celui-ci est constamment critiqué, rabaissé, comparé à d’autres ou réprimé. Cette blessure se transforme souvent en honte et en culpabilité, avec une tendance à s’autopunir ou à rechercher inconsciemment des situations de douleur. Les individus touchés par cette blessure sont souvent très serviables et s’imposent des contraintes ou des obligations comme une forme de masochisme. Ils peuvent aussi avoir une relation très fusionnelle avec leur mère et une tendance à l’hypersensibilité.
- La trahison :
La blessure de trahison prend racine dans l’enfance lorsque l’enfant se sent manipulé ou trahi par ses figures parentales, par exemple lorsqu’un parent commet des actes de violence envers l’autre. Ces traumatismes peuvent entraîner une perte de confiance envers les autres et un besoin constant d’affirmer sa personnalité et de contrôler son environnement. Les individus touchés par cette blessure ont souvent du mal à gérer leurs émotions, en particulier la colère, et peuvent adopter des comportements dominateurs ou autoritaires.
- L’injustice :
L’injustice se développe généralement lorsque les parents sont perçus comme étant froids, insensibles, sévères ou autoritaires. L’enfant peut se sentir privé de sa liberté d’expression et de son droit à l’affirmation de soi, ce qui est vécu comme une injustice. En conséquence, les individus ayant subi cette blessure ont souvent du mal à exprimer leurs émotions et tendent à être très exigeants envers eux-mêmes. Ils peuvent aussi redouter l’autorité sous toutes ses formes et faire preuve d’un optimisme de surface, tout en luttant contre une fatigue intérieure et des problèmes de santé.
Comment guérir ces blessures émotionnelles ?
Diverses approches thérapeutiques peuvent aider à gérer ces blessures affectives qui entravent notre quotidien. La kinésiologie, par exemple, est une pratique qui vise à travailler sur la mémoire émotionnelle afin d’apporter du bien-être à l’individu en souffrance.
Avec son approche holistique, le kinésiologue peut aider à faire face à votre charge émotionnelle, en travaillant sur des objectifs tels que le renforcement de la confiance en soi, l’affrontement des peurs, le combat contre l’insécurité, et le pardon. Les techniques utilisées sont diverses et peuvent inclure des points d’acupuncture, la gestion du stress, des visualisations positives, et des exercices de prise de conscience.
Le parcours vers la guérison commence par la prise de conscience de nos blessures. Un kinésiologue peut vous guider dans ce voyage intérieur, vous aidant à avancer et à vivre en paix avec votre enfant intérieur. Néanmoins, il est important de noter que le kinésiologue n’établit ni diagnostic, ni traitement, ni pronostic, et n’interfère pas avec un traitement médical en cours.
